vendredi 9 octobre 2015

Roulons pour l'Auvergnat

Jeudi 8 octobre, 17h, je dis au revoir à ma tante et quitte la petite ville de Bourbon l’Archambault. Je me retourne pour observer une dernière fois le beau château et repars sur les petites routes de campagne désertes. Il y a de longues montées, mais je n’ai pas peur de solliciter une forte puissance au moteur car je n’ai que 23 kilomètres pour aller chez mon hôte en pleine campagne dans le bourbonnais. C’est une toute petite étape pour cette fin de journée, mais ça me permet de me rapprocher de Clermont-Ferrand, pour que la journée de demain ne soit pas trop longue.
Les paysages ont beaucoup changés sur ce tronçon, je traverse les fermes, sur de petites routes communales au milieu des troupeaux de bêtes qui ruminent paisiblement en me regardant passer. Il fait très beau, le moral est bien remonté après un début de semaine difficile. Sur la route je reçois un SMS me disant qu’une douche et un apéro m’attendent. 
Arrivé chez Marc, un grand voyageur désormais à la retraite, je suis accueillis dans sa superbe maison. Il est flamand et m'offre le plaisir de savourer quelques verres de bière belge, suivis d’un très bon repas. Nous parlons beaucoup de voyages, il a parcouru le monde entier à vélo. Après quelques verres de vins, je vais me coucher et m'endors comme une masse.

NUIT 12 : J’ai chargé chez Marc.

Avec Marc, devant sa maison au Tronget.

Vendredi 9 octobre, 8h, je garde un rythme matinal, et attaque la route dans un froid glacial. Le soleil vient tout juste de se lever, les prés et les étangs sont couverts d’une brume matinale. Avant de partir Marc m’a conseillé un itinéraire, que je n’ai pas vraiment suivi, à tort car je finis dans la cour d'une ferme en me prenant les jambes dans une clôture qui barre le chemin, accaparé par l’écran de mon smartphone. Heureusement le fil n'est pas électrique, au grand regret d'une vache qui m'observe avec son air blasé de bovin.


Il n'y a personne dans cette région, quels que soient les circuits empruntés, je rencontre bien plus de troupeaux de vaches que de voitures. Ce n'est qu'en arrivant à Gannat, au sud de l'Allier, que je retrouve la civilisation. Il est encore tôt, je prends le temps de parcourir la ville de long en large pour repérer un restaurant où je pourrais charger pendant les cinq prochaines heures. Cette ville est très agréable et sociable, les gens semblent tous être sympathiques et beaucoup m’interpèlent à propos de mon engin. Il faut ouvrir une boutique eRoue à Gannat ! Le centre-ville est rempli de commerce en tout genre, et je finis par rentrer dans un bistrot qui fait restaurant, où j’interromps cinq chasseurs accoudés au comptoir dans leurs discussions passionnantes. Je m’installe dans un coin près d’une prise électrique et me distrais avec leurs conversations, qui me font penser au célèbre sketch des inconnus avec les bons et les mauvais chasseurs, ça parle sans cesse de chiens, de lièvres et de cartouches avec un accent pas toujours simple à comprendre.

J'ai déjà fait la moitié du chemin prévu aujourd'hui, il me reste moins de 45 kilomètres jusqu'à Clermont-Ferrand, mais je vais quand même attendre la fin complète de la charge car j'ai encore plus de 200 mètres de dénivelé à monter.
Avant de repartir, je prends une dernière mousse en lisant l'article que Bruno vient de publier à propos de mon voyage sur Les Numériques.

4 commentaires:

  1. T'es trop une star maintenant, j'ai bien fait de prendre un selfie avec toi dimanche dernier, maintenant il faudra faire la file d'attente !

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  2. lamgharaz mehdi09/10/2015 16:30

    je suis ton périple depuis la suisse grâce à l'article sur les numériques. passionnant.
    Médoc sélassié

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  3. La star des internets :) http://www.lesnumeriques.com/trottinette-electrique/j-irai-charger-chez-epopee-traversee-france-en-roue-electrique-a2417.html

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  4. Je me régale à suivre ton périple bon courage si tu passes par Toulouse j'ai un couchage et un bon repas

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